(J. M. Jeudy) La galette des rois, nommée aussi galette parisienne ou encore gâteau des rois, est un gâteau à base de pâte feuilletée fourré à la frangipane, mais qui peut aussi être préparé aux pommes ou au gré du pâtissier.
Dans ce dessert, se cache une fève qui fait partie des symboles du solstice d’hiver. La fève est le premier légume qui pousse au printemps. Celui ou celle qui reçoit la fève devient la reine ou le roi. De nos jours, cette fève est souvent en porcelaine. Les collectionneurs de fève sont des fabophiles.
Dissimuler une fève ou un noyau dans un gâteau est une tradition très ancienne qui remonterait aux temps des Saturnales romaines. Tacite nous apprend que, dans les fêtes consacrées à Saturne, « il était d’usage de tirer au sort la royauté ». Cette royauté était aussi puissante qu’éphémère. Pendant toute la durée du festin, le roi avait tous les pouvoirs, mais il était détrôné au dessert. (L’Histoire à table – A. Castelot – Plon-Perrin- 1972 – pages 308 & 309).
Chez les Chrétiens, le 6 janvier, l’Épiphanie célèbre la visite des Rois Mages à l’Enfant Jésus. Au cours de cette fête religieuse il est de tradition de partager la galette des rois.
Sous la Révolution la fête des rois devient la fête des Sans-Culottes.
Au Moyen Age, on avait coutume de couper la galette en autant de convives présents plus une qui représentait la part réservée au premier pauvre qui se présenterait.
Pour « tirer les rois », une coutume demandait de mettre un enfant sous la table, cet enfant se nommait dans l’antiquité Phoebus ou Apollon mais plus près de nous, on l’appelle « l’enfant soleil » et il est celui qui distribue les parts du gâteau. Celui ou celle qui reçoit la part cachant la fève devient, le temps d’un dessert, la reine ou le roi et choisit à son bon gré son conjoint.
Chaque année, depuis 1975, les pâtissiers offrent une immense galette au Président de la République mais dans cette galette il n’y pas de fève en respect des principes de la République.
Dans l’ouest du Québec, crêpe à base de farine de sarrasin.